La moitié sont directement liés à l’environnement et aux énergies renouvelables, l’autre moitié à des emplois indirects « verdis ».
15 juin 2011Hier ont eu lieu les premières rencontres nationales des métiers de l’économie verte, organisées par le ministère de l’Ecologie. L’Observatoire national des emplois et des métiers liés à la croissance verte publie à cette occasion un rapport qui indique que l’économie verte représente en France quelque 950.000 emplois en équivalent temps plein:
427.100 emplois en 2009 (+0,7% par rapport à 2008) dans les éco-filières, métiers des énergies renouvelables et de l’environnement (la protection de l’environnement domine, avec 257.700 emplois, dont 37% pour la gestion des eaux et autant pour celle des déchets). La gestion des ressources naturelles représente 112.800 emplois, dont 46% dans les énergies renouvelables.
530.000 emplois sont recensés dans des activités périphériques (qui produisent des biens et services favorables à la protection de l’environnement: couvreur posant des panneaux photovltaïques, plombier installant des pompes à chaleur, etc.).
Le verdissement de l’économie et des emplois est loin de ne concerner que les branches spécialisées. Nathalie Kosciusko-Morizet l’a souligné dans son discours hier:
« Le verdissement de notre économie est l’affaire de tous les secteurs économiques, de toutes les branches professionnelles, et il concerne tous les niveaux de compétences, des métiers manuels aux métiers d’ingénieurs et d’encadrement. Il concerne aussi bien l’industrie et les services que l’agriculture. »
En 2009, le ministère avait lancé le Plan métiers, destiné à adapter le marché de l’emploi et les formations à l’économie verte. Le Plan métiers se focalise sur les 11 domaines les plus concernés par les créations ou les transformations d’emplois: transports, automobile, énergies renouvelables, eau-assainissement-déchets-air, métiers du
bâtiment, agriculture et forêts, systèmes éco-électriques, raffinage-carburants-chimie verte, tourisme, métiers de la mer, biodiversité-services écologiques.
Des briques de compétences vertes »
L’environnement représente des métiers spécialisés, parfois nouveaux, et des emplois « classiques » verdis: poseur en isolation thermique, diagnostiqueur de qualité de l’air intérieur, agent de parc national, juriste en environnement…
« Les métiers verdissants sont des métiers dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles ‘briques de compétences vertes’ prenant en compte la dimension environnementale. Les métiers verdissants représentent un volume de l’ordre de 3,1 millions (estimation basse) à environ 3,7 millions d’emplois (estimation haute). »
(ministère de l’Ecologie)
Plusieurs conventions de partenariats ont été cosignées à l’occasion des Rencontres:
- Camping: conventions avec deux fédérations professionnelles du camping (FNHPA et FFCC): « Le secteur de l’hôtellerie de plein air est, au sein du tourisme, un de ceux qui ont fait le plus tôt et le plus intensément des efforts pour s’adapter aux évolutions du développement durable: charte paysagère, prise en compte de la question des risques naturels, efforts d’éco-labellisation et/ou de certification de management environnemental, déconstruction des mobil-homes, lignes électriques enterrées, toits végétalisés, murs en bois…
(…) la convention vise le développement général de compétences métiers liées au développement durable, via notamment la formation continue, pour les 20.000 permanents des campings (chefs d’entreprise et salariés) auxquels il faut ajouter de nombreux saisonniers. »
- Recyclage: avec la fédération des entreprises du recyclage (Federec) et la CPNEFP des industries et du commerce de la récupération, l’accord cadre national veut favoriser le déploiement dans les entreprises de recyclage de démarches de sensibilisation et d’anticipation des emplois et des compétences, d’actions de sécurisation des salariés, d’améliorer l’image de la branche et de ses performances en matière de valorisation et de recyclage.
- Pôle Emploi, fonction publique territoriale (CNFPT), Cnam(« transposer dans la formation, la recherche et la diffusion de la culture scientifique les grandes orientations du Grenelle Environnement »), travaux publics (FNTP), secteur fluvial (Entreprendre pour le fluvial).
« La mobilisation en faveur des métiers de l’économie verte est un des chantiers prioritaires du Grenelle de l’Environnement qui prévoit 440 milliards d’euros d’investissements verts d’ici à 2020 dans les secteurs du logement, des transports, des énergies renouvelables, de l’agriculture … », rappelle le ministère.
Résumé : La moitié sont directement liés à l’environnement et aux énergies renouvelables, l’autre moitié à des emplois indirects. Résumé